Plus rarement, dans certaines circonstances, l’intervention de rhinoplastie peut être réalisée sans anesthésie générale. C’est en particulier le cas de certaines rhinoplasties primaires dont le but est de corriger un défaut mineur, comme une bosse très légère sur l’arête du nez.
De même, les interventions qui s’attachent à modifier la forme des narines (« narinoplastie ») sont elles aussi effectuées sans anesthésie générale. En effet, les narines ne sont pas constituées de tissus osseux ou cartilagineux : muscles, peau et muqueuses sont leurs principaux composants. Ainsi, si l’intervention requiert énormément de finesse, puisqu’elle porte sur des structures sensibles et très visibles, elle reste cependant plus légère qu’une rhinoplastie qui aurait pour but de modifier le squelette ostéo-cartilagineux de la pyramide nasale.
Dans ces différents cas, l’opération a donc lieu sous anesthésie locale, la plupart du temps par injection au niveau du nez d’une solution à base de lidocaïne, produit au fort effet insensibilisant. Souvent, cette anesthésie locale est complétée par l’administration de produits analgésiques et sédatifs par voie intraveineuse. On parle alors d’anesthésie « vigile » ou de « neuroleptanalgésie ».
Ce protocole est particulièrement bien adapté aux actes de chirurgie ambulatoire car il permet une récupération plus rapide que les anesthésies générales. Le patient reste conscient et peut parler même si, la plupart du temps, il ne garde de l’intervention que des souvenirs vagues.
Enfin, une visite avec l’anesthésiste est systématiquement à prévoir au cours du cycle préopératoire, que le choix se porte sur une anesthésie strictement locale, une anesthésie vigile ou une anesthésie générale.