Même si chaque cas reste avant tout individuel, une mammoplastie de réduction est susceptible d’entraîner à la fois une fatigue physique et une fatigue nerveuse.
Fatigue physique après réduction mammaire : est-ce normal ?
La réduction mammaire reste une opération des seins parfaitement maîtrisée, mais parfois relativement lourde. Selon les volumes à réséquer, elle peut durer jusqu’à 3 heures ou plus.
Les petits saignements, l’anesthésie générale, l’inflammation post-opératoire sont autant de causes de fatigue liées à l’opération, et parfaitement normales.
Chez la plupart des patientes, il faut une petite semaine de convalescence pour retrouver un tonus quasi-normal.
Un autre facteur intervient chez quelques patientes, en particulier sur des mammoplasties de réduction importantes. La patiente voit certaines douleurs disparaître, comme un mal de dos soulagé parfois rapidement. Mais le corps modifié doit aussi s’habituer à son nouveau centre de gravité. Le temps d’acquérir les nouveaux réflexes, de nombreux gestes du quotidien peuvent demander un travail actif accru sur les muscles posturaux, source de fatigue.
Certaines patientes éprouvent comme un déséquilibre, avec la peur de tomber, les obligeant à amplifier des mouvements autrefois naturels comme la marche.
Il faut quelques jours pour commencer à s’habituer à cette perte de poids après une réduction mammaire, la pratique de sport restant encore déconseillée les premières semaines.
Fatigue psychique après réduction mammaire : est-ce anormal ?
Comme pour beaucoup de mammoplasties, la plupart des patientes placent beaucoup d’attente sur leur réduction mammaire : si l’objectif est médical, elles sont pressées de ne plus avoir de douleurs type dorsalgies ou lombalgies ; si l’objectif est esthétique, la patiente est alors pressée de retrouver une poitrine plus harmonieuse, qui ne soit plus source de complexe.
Très souvent, une forte tension nerveuse peut se traduire par un petit blues une fois le moment passé, avec un contrecoup psychique. Celui-ci peut être accentué par le fait que le résultat de la réduction mammaire est alors temporaire, avec des seins gonflés par l’œdème, voire des bleus ou des rougeurs, loin des attentes rêvées de la patiente. Cette situation transitoire accroît la fatigue psychique, qui va disparatre peu à peu, au fur à mesure de la poitrine se remodèle : au final, rare est la patiente qui exprime un témoignage de regret sur sa réduction mammaire.