Le principe du lipofilling mammaire est de prélever de la graisse sur certaines zones du corps de la patiente (culotte de cheval, ventre, face interne des cuisses…). Elle est ensuite purifiée avant d’être réinjectée au niveau de la poitrine, pour en augmenter le volume.
Cette intervention est le plus souvent réalisée sous anesthésie générale car il s’agit d’un acte chirurgical relativement long. L’opération dure en moyenne de 2 à 4 heures, temps qui varie principalement selon l’importance du volume de graisse mis en jeu.
Or, il est toujours nécessaire de prélever une quantité de graisse supérieure à celle qui viendra finalement augmenter la taille des seins de la patiente. Plus précisément, on estime que le rapport entre la graisse aspirée et celle réinjectée est d’environ 1/3. Autrement dit, pour 900 millilitres aspirés, après purification, il ne reste environ que 300 millilitres injectables.
Par ailleurs, au cours de la période post-opératoire, une résorption spontanée de 30 à 40% du volume injecté va avoir lieu. Ainsi, pour 300 millilitres réintroduits, seuls 200 environ subsisteront après quelques mois et participeront à l’augmentation du volume des seins. Pour résumer, près de 75% de la graisse prélevée initialement se perd de manière per et post-opératoire, ce qui induit la nécessité d’un volume prélevé relativement important, qui explique en partie la durée totale de l’intervention.
De plus, les trois étapes de l’opération doivent se faire délicatement. L’aspiration doit être douce, pour préserver au maximum les cellules graisseuses prélevées. Pour la même raison, leur purification (décantation, filtration, centrifugation…) doit être menée avec énormément de précaution. Enfin, la phase de réinjection, par couches successives, nécessite énormément de minutie, en particulier pour faciliter la prise ultérieure des greffons, en maximisant leur surface de contact avec les tissus natifs.