Lors de l’allaitement, le lait est fabriqué par la glande mammaire et transite jusqu’au mamelon via les canaux galactophores. Or, même si une proportion importante de femmes reste capable d’allaiter après pose de prothèses mammaires, il existe pourtant un risque de lésions de ces différentes structures anatomiques au cours de l’intervention ou après celle-ci.
En premier lieu, c’est le mode d’introduction de l’implant qui doit être considéré. Excepté pour les prothèses anatomiques, il peut parfois se faire en réalisant une incision au niveau de l’aisselle (voie axillaire). L’avantage est que cela n’induit aucune rançon cicatricielle au niveau de la poitrine mais cette technique opératoire reste cependant délicate, notamment car elle doit être réalisée sous endoscopie.
Dans d’autres cas, c’est la voie hémi-aréolaire inférieure qui est choisie, en pratiquant une incision à la limite de deux zones de pigmentation différentes, ce qui permet de masquer la cicatrice induite par l’intervention. Mais, notamment lorsque l’aréole est de taille insuffisante (diamètre inférieur à 4 cm), le choix peut être fait d’inciser dans le sillon sous mammaire.
Parmi ces différentes techniques opératoires, c’est la voie aréolaire qui est le plus susceptible de porter atteinte à l’intégrité des canaux galactophores et donc de mettre en péril les capacités d’allaitement futures de la patiente.
Par ailleurs, quel que soit le mode d’introduction, les implants de volume important peuvent conduire à une atrophie de la glande mammaire à cause de la pression qu’ils exercent. De même, toute rupture de l’implant et diffusion du gel de silicone est susceptible d’abîmer la glande mammaire, tout comme la formation d’une « coque », réaction de l’organisme en théorie possible suite à l’introduction d’un corps étranger.