Pour qu’une chirurgie de lifting mammaire, appelée mastopexie, bénéficie du remboursement de la sécurité sociale, il faut que l’intervention pour remonter la chute des seins répare un préjudice important. Dans ce cas, la CNAM considère qu’il ne s’agit plus d’une chirurgie esthétique, mais d’une chirurgie plastique.
La CNAM définit ainsi un certain nombre de conditions ouvrant droit à remboursement. Pour le lifting mammaire, celui-ci doit s’inscrire dans le cadre d’une réduction mammaire, où le chirurgien du sein retire au moins 300 g par sein.
Quand de tels volumes sont retirés, il existe fréquemment un excès de peau que le chirurgien doit traiter par un lifting mammaire : il résèque l’excès de peau et repositionne le mamelon, pour avoir une poitrine symétrique et parfaitement harmonieuse. Cette réduction mammaire de plus de 300 g correspond généralement à 1 à 2 tours de bonnets.
Lorsque les conditions de réduction mammaire sont remplies pour Ameli (CNAM ou CRAM), l’accord préalable du médecin conseil de la sécurité sociale n’est pas nécessaire : la ptose mammaire est prise en charge automatiquement et donne droit à remboursement.
Dans le cas particulier d’une perte de poids importante par sleeve by pass, la fonte des tissus aboutit fréquemment à une ptose des seins, nécessitant aussi un lifting mammaire. Cette mastopexie n’est pas prise en charge automatiquement par la sécurité sociale. C’est une situation au cas par cas, qui impose de déposer une demande d’entente préalable avec l’assurance maladie auprès du médecin conseil de la sécurité sociale : il est conseillé de la faire plusieurs semaines avant la date prévue pour le lifting des seins, et surtout pas après.